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Genre : | Drame d'horreur |
Année : | 2019 |
Durée : | 108 min. |
Réalisation : |
Severin Fiala
Veronika Franz |
Scénario : |
Sergio Casci
Severin Fiala Veronika Franz |
Photographie : |
Thimios Bakatakis
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Musique : |
Danny Bensi
Saunder Jurriaans |
Montage : |
Michael Palm
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Pays : |
Grande-Bretagne Canada États-Unis États-Unis |
Distributeur : | VVS Films |
Interprètes : |
Riley Keough
Jaeden Martell Lia McHugh Richard Armitage Alicia Silverstone Lola Reid |
Laura se tire une balle dans la tête après avoir appris que son mari Richard demande le divorce pour épouser Grace. Unique survivante du suicide collectif des membres d'une secte dirigée par son père, cette jeune femme suscite l'animosité des deux enfants endeuillés de son amoureux, l'adolescent Aiden et sa petite soeur Mia. Pour favoriser un rapprochement entre ces derniers et leur nouvelle belle-mère, Richard propose que le trio passe du temps ensemble au chalet familial à l'approche de Noël, pendant qu'il vaquera à ses occupations en ville. Mais très vite, des phénomènes inquiétants et inexplicables se produisent dans la demeure isolée, qui font remonter chez la fragile Grace son éprouvant passé religieux.
Le duo autrichien derrière l'efficace et troublant drame d'horreur GOODNIGHT MOMMY poursuit dans la même veine, pour ce premier film tourné en anglais (incidemment, dans la grande région de Montréal). C'est dire que l'on retrouve un contexte de quasi huis clos, ainsi qu'une prémisse gravitant autour de deux enfants méfiants face à une figure maternelle altérée. Stylisée, avec des motifs semblables à ceux du récent HEREDITARY, la réalisation de Veronika Franz et Severin Fiala exploite de manière expressive les grandes étendues enneigées ou glacées, et sait avec adresse éviter les effets-chocs faciles. Le film profite également du jeu intense de Riley Keough (AMERICAN HONEY, THE HOUSE THAT JACK BUILT) et de celui, plein d'ambiguïtés, des jeunes Jeaden Martell (IT) et Lia McHugh. En revanche, bien que défendu avec conviction par Richard Armitage (THE HOBBIT), le personnage du père, d'un égoïsme et d'une inconscience ahurissants, apparaît trop utilitaire dans le récit pour convaincre.
Texte : Louis-Paul Rioux