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Genre : | Drame psychologique |
Année : | 2010 |
Durée : | 87 min. |
Production : |
Claude Cartier
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Réalisation : |
Catherine Martin
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Scénario : |
Catherine Martin
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Photographie : |
Michel La Veaux
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Musique : |
Robert Marcel Lepage
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Montage : |
Natalie Lamoureux
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Pays : |
Canada (Québec) |
Distributeur : | K-Films Amérique |
Interprètes : |
Guylaine Tremblay
François Papineau Denis Bernard Sheila Jaffé Denise Gagnon Paule Baillargeon Gilles Renaud Gary Boudreault |
Foudroyée par l'assassinat de sa fille unique, une femme quitte Montréal et s'installe, seule et en plein hiver, dans la maison de campagne familiale, où elle renonce à tout désir de vivre. Un ancien amoureux et trois fantômes de son passé la ramènent du côté des vivants.
Catherine Martin (MARIAGES) illustre le douloureux processus de deuil d'une mère éplorée dans ce troisième long métrage de fiction bouleversant, qui coule comme une rivière dont la mise en scène très maîtrisée contrôlerait le débit. Aux côtés de Guylaine Tremblay, parfaite, François Papineau se distingue par son jeu tout en nuance.
Zoé Protat (Ciné-Bulles)
Fidèle à sa réputation, Catherine Martin privilégie une fois de plus un sévère ascétisme formel. TROIS TEMPS APRÈS LA MORT D'ANNA est un film où le plan-séquence règne en maître et où les cadres, rigoureusement statiques, tiennent souvent du tableau en clair-obscur. Le rythme du film est à l'image de sa séquence d'ouverture (...), d'une surprenante modernité: lent et contemplatif.
Gérard Grugeau (24 Images)
Construit subtilement comme une dérive contemplative en plusieurs mouvements, le film s'apparente à une rêverie solitaire qui voit la vie et la mort se livrer un sourd combat. (...) Un court instant, on craint que le film ne se complaise dans la déploration d'une société en perdition (...). Mais TROIS TEMPS APRÈS LA MORT D'ANNA échappe à la pose acrimonieuse et appelle au sursaut. (...) Même noir, le soleil ne meurt jamais.
Manon Dumais (Voir)
Porté par de longs silences introspectifs que vient ponctuer subtilement la musique prenante de Robert Marcel Lepage, TROIS TEMPS APRÈS LA MORT D'ANNA propose certes un drame des plus sombres, mais à l'instar de la neige - laquelle rappelle le linceul d'Anna et la dépouille pétrifiée de la mère dans MARIAGES - précédant l'éveil du printemps, la noirceur fera place peu à peu à une lueur d'espoir. En résulte un magnifique hymne à la vie.
Marc-André Lussier (La Presse)
Il y a beaucoup de douleur dans le nouveau film de Catherine Martin. Une douleur silencieuse, qui ne peut qu’être reconnue de l’intérieur. (La) cinéaste s’y immisce avec patience et délicatesse, sans ne jamais rien forcer, au gré d’une mise en scène attentive et dépouillée. En contrepartie, des images apaisantes (et) magnifiques. (...) En prime, une interprétation vibrante et fragile de Guylaine Tremblay. Grande actrice. Qui s’abandonne ici avec sobriété.
Claude André (Ici Week-End / 24 heures)
Avec une caméra en guise de palette de couleurs, (...) Catherine Martin a peint, d'une façon qui n'est pas sans évoquer les tableaux de (...) Lemieux, un film très audacieux: une seule scène où il y a plus de deux personnages (...), absence totale de musique sauf au début, grande économie de mots... (...) Mais la maestra de Guyaine Tremblay (...) ainsi que l'omniprésence de la lumière bleutée et froide de l'hiver (...), habitent l'espace avec un panache réconfortant.
Ray Bennett (The Hollywood Reporter)
Writer-director Martin leaves it for the audience to decide if they are apparitions or simply in the woman's mind, though there's no attempt at hocus pocus. Paced gently with splendid images from cinematographer Michel La Veaux, TROIS TEMPS APRÈS LA MORT D'ANNA has the rhythm of the winter season as it gives way to the hope of spring.
Mark Adams (Screen Daily)
Guylaine Tremblay is impressive as Francoise, a woman burdened by intense grief, and it is her intense performance that carries the film. Writer-director Catherine Martin composes her shots with a stylish symmetry, while cinematographer Michel La Veaux makes stunning use of the bleak but beautiful wintery Kamouraska locations.
Denise Martel (Le Journal de Montréal)
Le rythme est lent et Guylaine Tremblay montre, une fois de plus, la vaste étendue de son talent, elle qui peut nous faire rire à mourir. Ici, elle interprète avec une rare intensité la douleur de Françoise. (...) Tout le film repose sur son interprétation. (...) Les superbes prises de vue et le souci du détail montrent la minutie de la réalisatrice dans sa façon de raconter cette histoire si bouleversante.
Odile Tremblay (Le Devoir)
(...) différentes influences picturales (...) ont inspiré la cinéaste et les magnifiques images de Michel La Veaux, qui constituent une des grandes forces du film. (...) Certaines figures, celle du mari (...), auraient gagné à être développées davantage (...). La lenteur des scènes, tout en servant le climat du film, en plombe quand même parfois le rythme. (...) Ce qui n'enlève pas sa grande beauté et sa charge dramatique (...) à TROIS TEMPS APRÈS LA MORT D'ANNA.
Normand Provencher (Le Soleil)
Film contemplatif à l'opposé du cinéma commercial tonitruant, TROIS TEMPS APRÈS LA MORT D'ANNA est un film beau et dur tout à la fois, qui nourrit la réflexion. Catherine Martin sort le spectateur de sa zone de confort pour le confronter à une douleur à laquelle peu de gens échappent dans une vie. En cela, son film réclame une grande disponibilité et une grande qualité d'écoute. Avec, à la clé, une façon renouvelée de voir la vie et... la mort.
Patricia Robin (Séquences)
L'image épurée et sobre, l'éclairage naturel, les cadrages respectueux de Michel La Veaux se marient à la perfection au montage linéaire dont les plans longs rendent bien la suspension du temps que vit Françoise. Aucune fioriture de temps de narration ne distrait le spectateur de l'intensité de son cheminement.
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Nomadland |
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É.-U. 2020. Drame de Chloé Zhao avec Frances McDormand, David Strathairn, Linda May. Au chômage depuis la fermeture de sa ville minière du Nevada, une veuve sexagénaire adopte un mode de vie nomade, en parcourant le pays à bord de sa camionnette et en trouvant de petits boulots temporaires à chacune de ses haltes. |